Alimentation et fertilité : bienfaits d’un régime riche en protéines et modéré en glucides sur la fertilité

Si vous essayez d’avoir un bébé, vous savez peut-être qu’il est indispensable d’optimiser, améliorer votre alimentation, afin d’avoir le maximum de nutriments. On parle d’alimentation saine et équilibrée, mais qu’est-ce que cela veut dire en réalité ? En tant que nutritionniste expérimentée, je peux déjà vous dire une chose : si on vous conseille de supprimer des groupes entiers d’aliments, comme les produits animaux, si on vous dit de supprimer les fruits, les glucides ou les produits laitiers…FUYEZ ! Et lisez bien la suite 🙂

Saviez-vous qu’un régime riche en protéines et plus faible en glucides pouvait aider à stimuler votre fertilité ? C’est précisément ce qu’a révélé une étude faite dans une clinique spécialisée dans la PMA, la Delaware Institute for Reproductive Medicine dans le New Jersey, aux États-Unis.

L’étude, qui s’est déroulée entre janvier 2010 et décembre 2011, a porté sur 120 patients ayant participé à des programmes d’assistance médicale à la procréation. Les patients ont été invités à tenir un journal alimentaire et à documenter ce qu’ils mangeaient avant de subir un transfert d’embryon.

L’équipe dirigée par Dr Jeffrey B. Russell a cherché à comprendre pourquoi leurs patients minces et en bonne santé avaient des embryons de mauvaise qualité. Après avoir analysé les journaux alimentaires des patients, les chercheurs ont été surpris de voir qu’un grand pourcentage de femmes mangeait plus de 60 % de leurs calories journalières en glucides et 10 % (ou moins) en protéines. Ceux qui mangeaient ainsi avaient des embryons de mauvaise qualité.

En comparaison, les patientes dont l’apport quotidien en protéines représentait 25 % ou plus de leur apport calorique par jour et dont l’apport en glucides représentait 40 % ou moins avaient quatre fois plus de taux de grossesse que les autres patientes qui mangeaient moins de protéines et plus de glucides par jour.

Et ce indépendamment de l’indice de masse corporelle (IMC) : aucune différence n’a été trouvée dans l’IMC des deux groupes, mais il y avait une différence significative dans la qualité des ovules et des embryons. « Il s’avère que les protéines sont essentielles pour des embryons de bonne qualité et une meilleure qualité des ovules« , a déclaré le Dr Russell.

Cette conclusion a été tirée après que l’équipe de recherche a évalué le développement des embryons après cinq jours de culture ou au stade du blastocyste (J5). Il a été constaté que 54,3% des patients dont l’apport quotidien en protéines était supérieur à 25% avaient une formation accrue de blastocystes. Pendant ce temps, les patients dont l’apport quotidien en protéines était inférieur à 25% avaient 38% de formation de blastocystes. L’étude a également révélé que les taux de grossesse s’amélioraient de manière significative chez les patientes dont l’apport quotidien en protéines était supérieur à 25 %.

En raison de ces découvertes, le Dr Russell et ses collègues ont imposé à leurs patients de suivre un régime alimentaire composé de 25 % à 35 % de protéines et de moins de 40 % de glucides pendant trois mois, avant de commencer leurs cycles de FIV. Donc, si vous cherchez à assurer la santé et la qualité de vos ovules (et spermatozoïdes), il est fortement conseillé de commencer à modifier votre alimentation sans attendre, pour inclure plus de protéines et moins de glucides.

Quel type de protéines consommer ?

Il ne s’agit pas seulement de consommer la bonne quantité de protéines, mais aussi de veiller à en améliorer la qualité. Vous vous demander s’il faut privilégier les protéines animales ou végétales ? Et bien c’est les 2 ! Consommez des protéines animales et végétales, oui, mais si vous préférez les protéines végétales, consommez les avec un peu de protéine animale, comme des œufs ou des produits laitiers. En effet, il a été démontré que cela améliorer l’assimilation des protéines végétales, qui sont intrinsèquement de moins bonne qualité que les protéines animales. Une astuce parfaite pour les végétariennes !

Photo de Lachlan Ross
Photo de Lachlan Ross

De plus, qui dit qualité des protéines dit variété. Il est préférable pour vous de faire le plein de poissons et de fruits de mer à faible teneur en mercure comme la sardine, les poissons blancs comme le tilapia, les crevettes, les crustacés, le thon au naturel pas plus d’une fois par semaine et la morue. Ce qui est intéressant dans les fruits de mer c’est leurs apports en oligoéléménts fertilité tels le zinc et l’iode. D’autres excellentes sources de protéines sont le poulet ou la dinde, les œufs et le bœuf, ainsi que du lait frais et entier, du fromage, du yaourt ou du kéfir de lait. Ensuite, on ajoute des protéines végétales, dont vos meilleures sources seront les légumineuses comme les haricots et les lentilles. Enfin, pensez aux compléments de protéine bio comme la whey bio (j’aime la marque PURASANA), les protéines de blanc d’œuf en poudre ou encore le mélange de protéines vegan (PURASANA).

Comment construire mon plan alimentaire fertilité ?

Il faut déjà évaluer votre alimentation de départ en analysant votre journal alimentaire. Ensuite, quand vous saurez où vous en êtes, vous pourrez construire un plan alimentaire respectant ces ratios : 25 % de protéines, 40 % de glucides et 35% de lipides. Veillez à bien varier les sources de protéines comme indiqué plus haut, ainsi que les sources de glucides, en puisant dans les produits locaux. Et pour les lipides, nous en parlerons dans le prochain article.

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En Santé,

Vanessa

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